SALETTES
Le paysage autour de Salettes en Drôme Provençale est exceptionnel. Une longue rangée de falaises en pierre calcaire ciselées par l’érosion et culminant d’un côté par des escarpements angulaires de plus de 500 mètres. Elles forment une toile de fond spectaculaire au village que le temps d’un soupir suffit pour traverser.
Il y a une petite église assez banale que les autorités locales ont choisi, faute de mieux, de qualifier de « moitié moderne, » quelques maisons en pierre et un lotissement, avec des villas récemment construites qui gagneraient à être entourées de plus de verdure. Mais le paysage qui s’étend de l’autre côté du village est on ne peut plus bucolique et beau, avec ses collines douces recouvertes de bois, de cultures et de vieilles fermes pour ensuite s’élargir en une vaste plaine bordée de montagnes lointaines. C’est un lieu idyllique pour un peintre et l’été venu on les voit par-ci, par-là, en petits groupes, assidûment au travail derrière leurs chevalets. Il y a de fortes chances qu’ils soient accompagnés par Nadine Nacinovic qui connaît jusque dans les moindres recoins ce paysage qu’elle a mille fois peints elle-même. Elle habite aujourd’hui « La Ferme des Dames » une ferme ancienne où elle a aménagé son atelier après avoir autrefois travaillé dans le sud de la France et exposé à St. Paul de Vence et à Cagnes-sur-mer pour ensuite poursuivre des études de peinture à l’Ecole des Beaux Arts de Lyon.
Nadine est née à Nice sur la Côte d’Azur où elle a grandi en absorbant toute la lumière et les vives couleurs du sud ensoleillé de la France. Ses gènes sont également méditerranéens car son père est originaire de Croatie et sa mère est italienne ce qui, au demeurant, pourrait expliquer sa personnalité avenante et extravertie, tout comme la palette bigarrée si caractéristique de ses tableaux. « Elle parle avec ses pinceaux » dira quelqu’un pour évoquer son tempérament ! C’est une évidence lorsqu’on entend l’enthousiasme avec laquelle Nadine parle de ses propres activités et la générosité avec laquelle il lui arrive de décrire le travail d’autres artistes. Elle est habitée par une véritable soif d’art, un désir d’acquérir toujours plus de connaissances qui l’amène à visiter un maximum d’expositions et de musées – dans sa jeunesse elle a travaillé au musée Picasso d’Antibes et au musée Renoir à Cagne-sur-mer – et à rencontrer des personnes actives dans différents secteurs artistiques. Contrairement à beaucoup d’artistes qui tendent à se replier sur eux-mêmes, Nadine montre un intérêt réel pour l’art des autres et prend toujours plaisir à discuter avec eux « du métier.».
Il y a dans la peinture de Nadine une énergie et un tel zest pour la vie qu’il est difficile de ne pas en conclure que faire de l’art est une extension de sa nature et que l’existence sans cette capacité ou ce désir de peindre serait pour elle inimaginable. C’est aussi une activité qu’elle souhaite partager. Une vie d’artiste n’est pas toujours facile et demande de la persévérance. Nadine s’en sort bien. Pour gagner son pain en plus de ses nombreuses expositions et des ventes de ses tableaux elle donne des cours, organise des ateliers de peinture. Pendant de nombreuses années les séances de modèle vivant dans son atelier étaient très courues. Les stages de peinture de paysage qu’elle organise chaque été attirent amateurs et professionnels, dont certains viennent de l’étranger. Et puis comme si tout cela ne suffisait pas, Nadine s’est spécialisée en art thérapie. Régulièrement, elle dirige des groupes de personnes mentalement handicapées qui grâce à l’art parviennent à exprimer leur émotions et à trouver un réconfort à leur solitude.
Une visite à l’atelier de Nadine Nacinovic est vivement conseillée, vous y serez reçu avec un grand sourire du Midi !
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J’ai demandé à Nadine de me raconter son parcours artistique. Dans les lignes qui suivent elle s’est livrée avec gentillesse à cet exercice et elle m’a parlé spontanément avec ses mots et au gré de ses pensées.
HISTOIRE D’UNE VIE CONSACREE A L’ART
Au cours de ta petite enfance te souviens-tu quand tu as commencé à dessiner et ce que tu dessinais alors ?
Oui, je me souviens très bien du moment où j’ai commencé à dessiner. J’habitais à Villeneuve Loubet sur la Côte D’Azur, dans une maison bâtie par mes parents. Nous vivions avec deux autres familles croates, mon oncle, ma tante, mes cousins et mes cousines. La maison était accrochée à une petite colline. Pour y accéder on montait par un escalier extérieur à coté duquel poussait un grand pin maritime avec un tronc très haut. Tous les matins au réveil je voyais un écureuil qui semblait s’y être installé. C’était pour moi un rendez-vous quotidien. Juste derrière la fenêtre de ma chambre se trouvait la forêt, où j’ai construit tant de cabanes. Mes premiers dessins – toujours le même – je pourrais le refaire aujourd’hui: à droite de la page, des rochers, devant lesquels coule une source, à gauche un grand arbre avec l’écureuil. La maitresse à l’école primaire qui aimait ce dessin m’a demandé la permission d’en mettre un sous verre qu’elle a ensuite accroché dans le couloir de l’école.
Je me souviens aussi d’après-midi peignant dans ma chambre des tableaux abstraits, avec un tas de matières, je collais de la cire de bougie, des morceaux de journaux, etc. Je me sentais totalement libre dans ce mode d’expression. Je n’avais à cette époque jamais été dans un musée, ni au cinéma .Mes parents sont des immigrés, un père croate ma mère vient de Toscane, nos seuls loisirs consistaient à faire la fête à la maison avec des amis. Je me souviens de deux visages que j’ai peint inspirés de Modigliani et pour lesquels j’utilisais de la cire de bougie coulée en sculptant dans cette matière chaude pour donner aux yeux plus d’expression, A 18 ans, j’exposais pour la première fois deux tableaux dans un centre culturel à Cagnes-sur-Mer. Maman qui les aimait beaucoup les a accroché dans le salon et ils y sont toujours. Ils ne sont pas bien gais mais ils ont une force expressive.
Viens-tu d’une famille artistique ?
Je ne viens pas d’une famille artistique, mais mes parents sont en partie à l’origine de ma créativité, de ma passion pour l’art du paysage, du besoin d’harmonie qui me nourrissent et font partie de qui je suis. Maman, comme je l’ai dit, est de Toscane, toute sa famille vit au cœur du Chianti: Castellina in Chianti, San Gemignano, colle val d’Elsa. Mes grands-parents italiens possédaient une grosse ferme avec une vue magnifique de la cuisine sur colle val d’Elsa, et sur San Gemignano et ses tours par la fenêtre de l’autre côté de la pièce.
Le chemin bordé de cyprès qui monte à « Collina », colline qui appartenait à mes grands-parents, était blanche et n’en finissait pas de tourner et de monter; elle était recouverte d’une fine poussière qui s’élevait en nuages et blanchissait les cyprès. Arrivée au sommet j’étais éblouie par la beauté de ce que j’apercevais d’en haut: les vignes, les arbres fruitiers, les oliviers, le potager, les animaux, les cochons, les poules mais aussi le hamac et Angelo le bossu, recueilli par mes grands-parents et qui habitait chez eux. C’était un vrai bonheur de beauté et d’harmonie à l’état pur!
Je n’ai pas le souvenir d’avoir été une seule fois au musée dans mon enfance. Notre mode de vie était modeste, maman femme de ménage, papa maçon mais ils m’ont fait découvrir les plus beaux endroits et des paysages, malheureusement envahis aujourd’hui par les touristes.
Mon père croate, avait fui le régime de Tito et il est arrivé en France en 1956 « ne portant que son pantalon » comme il avait coutume de dire, sans connaitre personne, ni parler la langue. Les rares fois où j’ai été en Croatie avec mes parents c’était pour rendre visite à la famille. On restait trois jours, on faisait parfois une visite ou deux à des sites connus, comme les arènes de Pula ou bien le village Porec où je suis retournée cet été. Je me rends compte à présent que mes yeux d’enfant ont eu la chance de ne contempler que des paysages harmonieux: la Toscane, la Croatie avec sa belle campagne et ses bords de mer, la Côte d’Azur lumineuse et pleine de soleil où j’ai grandi. Nous vivions à Villeneuve Loubet d’où il y avait une vue imprenable sur le château de Villeneuve, et puis je courais librement à travers champs et bois. Qu’est-ce que j’ai pu aimer mon enfance à crapahuter, me rendre à pied au village qui était assez éloigné. A cette époque je parcourais la campagne en empruntant des petits sentiers et je retiens la qualité et les odeurs de la terre, la végétation, la texture des lichens. De tout cela j’ai des souvenirs extrêmement précis.
Quand est-ce que tu as pris la décision de t’inscrire à l’école des Beaux-Arts de Lyon ?
Très tôt. J’avais commencé à peindre dans ma chambre sans savoir d’où cette envie me venait. Ensuite quand il m’a fallu choisir une orientation pour l’avenir et comme je dessinais bien, automatiquement c’est pour la filière artistique que j’ai opté en préparant un BAC arts plastiques et histoire de l’art. C’est en découvrant l’histoire de la peinture que ma passion est née. Je décroche mon BAC, mais quoi faire après ? Avec mes parents on n’avait jamais parlé de mon avenir car ils ignoraient quelles étaient les possibilités qui pouvaient éventuellement s’offrir à moi; mon frère lui a fait des études d’ingénieur pour montrer qu’on pouvait réussir tout en étant fils d’ouvrier immigré. Je suis reconnaissante à mes parents de m’avoir laissé une totale liberté de choix pour décider de mon avenir.
Pendant mes années de lycée à Nice, ma rencontre avec mon amie Armelle a été déterminante et avec elle j’ai visité tous les musées de la côte d’Azur. Elle était aussi passionnée d’art que moi et c’est elle qui a été ma véritable initiatrice. Entre midi et deux heures ou lorsque je n’avais pas cours, entre Nice et Antibes nous partions sur le traces des grands peintres qui y ont vécu et travaillé et aujourd’hui encore je suis très émue en les évoquant. A 18 ans j’ai travaillé au musée Renoir « aux Collettes » comme guide-interprète; le lieu est magnifique. Je m’y sentais comme chez moi, je ramassais les figues du jardin que je faisais sécher sur la grande terrasse dans l’atelier ou posait les modèles de Renoir. A l’époque le musée n’avait pas encore été rénové et il y régnait encore cette odeur d’ancien et d’authentique. Ensuite, à 19 ans j’ai fait un stage au musée Picasso à Antibes, mon musée préféré. Daniele Giraudy le conservateur à l’époque m’avait demandé d’animer des ateliers pour enfants: quel trac car je n’avais jamais fait ça auparavant! Daniel Meurisse exposait au musée des toiles figuratives; il peignait des végétaux, des feuilles immenses en bleu qui me servaient de thème pour mes ateliers. Je déroulais alors de grandes bâches en plastique pour protéger le sol des taches de peinture. Cette salle est à présent devenue l’espace librairie du musée. Un jour je vois arriver au musée d’immenses caisses en bois placardées d’étiquettes et de tampons. Elles contenaient des tableaux. L’artiste, une Américaine, s’appelait Françoise Gilot! J’ai su plus tard qu’elle avait été la femme de Picasso et qu’elle avait vécu dans ce qui est aujourd’hui devenu le musée Picasso d’Antibes. J’ai également eu une exposition au Château Musée de Cagnes-sur-mer et à cette occasion le prix de peinture de jeune talent m’a été décerné. Grande fierté !
Mon BAC artistique en poche je ne souhaitais pas m’inscrire aux Beaux-arts de Nice car il me restait encore beaucoup à découvrir ! Portée par cette envie d’en voir et d’en découvrir toujours davantage la Côte d’Azur étant déjà tellement riche par son passé, je me disais que Paris avec ses musées, sa culture devait l’être encore plus. Je tente deux concours d’entrée aux Beaux-arts de Paris mais j’échoue. C’est alors que j’opte et suis admise aux Beaux-arts de Lyon qui est après tout la deuxième ville de France! Là, l’enseignement accordait une grande liberté, trop grande, aux étudiants à mon sens et cela me décevait car j’avais une grande soif de culture et de connaissances. Qu’à cela ne tienne, je décide de créer moi-même ce qui me manque (cet impératif de créer ce qui n’existe pas, de pouvoir rêver et d’imaginer sera une constante tout au long de ma vie.)
C’est à ce moment là qu’aura lieu la rencontre de trois nanas des Beaux Arts de Lyon qui vont se lier d’une très forte amitié et qui partagent une profonde connivence artistique. Ce sera la naissance des « Abeilles, » un groupe dont je faisais partie: trois femmes peintres qui ont les mêmes idées sur le beau, le sens de l’art, la couleur, sur un art figuratif et dynamique. Toutes trois nous étions mues par l’ ambition de mettre nos idées à exécution. « Les Abeilles », ce nom nous l’avons choisi pour rendre hommage à la Ruche de Montparnasse à Paris, où ont résidé tant de peintres immigrés provenant des quatre coins de l’Europe et qui ont changé le cours de l’histoire de l’art.
Pendant des années toutes trois nous serons très actifs autour de Lyon. Les habitants nous connaissaient bien et nous appelaient « les Abeilles » Je menais la vraie vie de bohème: j’étais modèle je donnais des cours de peinture, j’étudiais aux Beaux-arts et j’habitais des logements à quatre sous, dont deux d’ailleurs ont été ravagés par un incendie. Vingt années de péripéties, de folles aventures, de créativité, d’expositions, d’engagements artistiques. Nous organiserons un grand nombre de performances (également dans la Drôme), des tableaux vivants où on se mettait en scène, peintes de la tête aux pieds; nous composions notre propre musique et nous faisions interagir la danse, la musique et les images;
Le concept était avant-gardiste et il a connu le succès et une grand popularité.
Ensuite, les « Abeilles » donneront naissance à la « Bizz’Art » à Souspierre, le village voisin de Salettes, une entreprise dans laquelle je me suis beaucoup investie (Le siège social était chez moi à la Ferme des Dames qui s’est transformée pendant des années en une vrai ruche bourdonnante! )
Aux Beaux-arts on vous apprend un tas de choses (des trucs et des passe- partout me disait une amie peintre.) Dans quelle mesure cette formation a-t-elle été utile pour toi et si c’est le cas à quel moment as-tu commencé à développer ton propre style ?
Comme je l’ai déjà dit, j’ai été déçue par les Beaux-arts de Lyon. C’était la période où on ne parlait que de minimalisme, alors que mon style était de la figuration colorée, ce qui ne collait pas du tout avec la tendance générale. Pendant six ans, les professeurs m’ont mis des bâtons dans les roues, insistant pour que je peigne autre chose que de la figuration et de la couleur. J’ai bien évidemment fait des installations, de l’in-situ, etc. Mais ce n’est pas ce qui me motivait car je suis avant tout une peintre au style classique dans la lignée des peintres de la couleur, du pinceau et de la toile.
Que signifie l’art pour toi personnellement et pourrais-tu t’en passer ?
Pour moi l’art est une forme de méditation et de poésie. Elle m’est indispensable au même titre que la musique. L’art, la visite d’un musée me permet d’arrêter le cours du temps, oublier les années qui passent, participer au monde qui bouge; l’art me permet d’être en phase avec moi-même, au plus près de ce que je ressens, à devenir plus humaine, plus sensible à la beauté de ce qui m’entoure. Le fait de peindre oriente mes yeux vers ce qui est harmonieux sans que cela veuille dire que je suis coûte que coûte pour la représentation du beau car je ne suis pas une peintre complaisante. J’aime ce qui est vrai et authentique, ce qui se dégage de la vie et donne de l’énergie.
Sur une note plus personnelle. Je vois en toi quelqu’un de très sensible qui laisse passer les émotions sans filtre ni protection ce qui risque parfois de faire mal et pourrait te rendre précautionneuse. Or, tes tableaux sont peints avec beaucoup de fougue et de couleur. Un peintre, je ne sais pas lequel, a dit que ce qu’on montre sur une toile c’est soi-même. Moi, je vois dans les tiennes de la largesse et un énorme goût de la vie. Vrai ?
Ma peinture a changé avec les années ainsi que ma gamme de couleurs. J’ai un souci profond d’être libre de peindre comme je l’entends. J’aime peindre amplement avec une largesse de touches et mon plus grand bonheur c’est ma riche palette de couleurs. Hum, mélanger trouver mes teintes quelle merveilleuse alchimie!
Quelle est ta méthode de travail. Tu tiens un carnet d’esquisses ou tu y vas tout de go sur la toile ? Est-ce que c’est une toile préparée à l’avance (Gesso, fond coloré…) Tu préfères quoi, l’huile ou l’acrylique ? Et l’aquarelle ?
Je n’ai pas de méthode fixe en peinture. Je me laisse guider par mes émotions, par ce que je vois et j’essaye de trouver des trames, une structure, que je rends en me servant de la couleur. Je peins essentiellement mon environnement. J’aime tellement les paysages qui m’entourent, pourquoi aller chercher ailleurs ce qui est là devant moi? Le temps et les saisons déterminent les nuances de couleurs, la forme et la lumière et il faut en peignant savoir les saisir. J’aime me fatiguer s’il le faut, aller au bout de l’effort pour réussir une toile.
Avant de t’installer dans la Drôme tu vivais donc à Lyon (ailleurs peut être aussi…)? Quelles étaient tes activités ?
Je suis allée à Lyon pour y faire les Beaux-arts et j’ai eu mon diplôme. Ensuite j’ai occupé différents ateliers, toujours atypiques, une ancienne droguerie, une ancienne épicerie C’est aussi à Lyon que j’ai rencontré mon futur mari qui était originaire de la Drôme et c’est ainsi qu’a commencé pour moi, l’aventure drômoise tout en continuant celle des « Abeilles. » Une activité importante sera pour moi l’organisation dans mon atelier de la Ferme des Dames* de séances de modèle vivant qui se feront sur un rythme hebdomadaire. Il y aura également à intervalles régulières des ateliers sur différents thèmes. Pendant la saison d’été j’organise des stages à l’extérieur consacrés à la peinture du paysage. Ils attirent aussi bien des peintres amateurs que professionnels et parmi eux certains viennent de l’étranger.
Pour conclure et en deux mots, je peux affirmer que je mène ici dans mon petit coin de la Drôme une vie pleine et active, et qu’elle est presque entièrement centrée sur l’ART!
*Les Dames font référence aux religieuses qui, jusqu’en 1954, ont habité et travaillé dans cette grosse ferme qui possédait des terres importantes.
ATTENTION
Nadine organisera trois stages de peinture de paysages cet été en Drôme Provençale:
– vendredi 20, samedi 21 et dimanche 22 juillet 2018
– vendredi 3, samedi 4 et dimanche 5 août 2018
– vendredi 21, samedi 22 et dimanche 23 septembre 2018
Pour plus d’informations, envoyez un courriel à Nadine
Site web de Nadine Nacinovic
Video (en français): Atelier d’art thérapie au Foyer d’Accueil Médicalisé du Poet-Laval
Video (en français): Journées du patrimoine 18-19-20 septembre 2015
Livre par Nadine Nacinovic